@Abenegihugu.com mise à jour. Source : RTNB /
Le Bureau de l’Assemblée nationale et tous les députés en collaboration avec le Ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage Déo Guide Rurema ont entamé lundi 18 novembre 2019 une visite de 3 jours dans différentes provinces du pays. Objectif : visiter les projets réalisés par le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage après leur adoption par l’Assemblée nationale. Pour la première journée, la descente a concerné la Mairie de Bujumbura ainsi que les provinces de Rumonge et Rutana.
Selon le Président de l’Assemblée nationale Pascal Nyabenda, les députés effectuent cette descente dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale, comme le stipule la constitution burundaise. C’est également pour les députés une occasion de renforcer leur cohésion sociale au moment où leur mandat va bientôt toucher à sa fin.
Cette visite a débuté sur le site de la rivière Ntahangwa. Le Ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage Déo Guide Rurema a montré aux députés les activités qui sont en train d’être effectués sur cette rivière. Les députés ont constaté que les travaux de stabilisation des berges de cette rivière vont bon train pour la première phase et la deuxième phase consistera à la protection en amont de cette rivière.
Le Président de l’Assemblée nationale a soulevé une inquiétude selon laquelle si la Mairie de Bujumbura n’aménage pas les endroits réhabilités au bord de cette rivière, certains individus pourraient y ériger des maisons. Pascal Nyabenda a ainsi demandé au Maire de la ville de Bujumbura Freddy Mbonimpa de protéger ce site déjà réhabilité.
Après Ntahangwa, les députés ont visité le centre moderne de débarcadère de Rutumo en province de Rumonge. Selon Floriane Favie Kaneza, chargée des programmes à l’ONG Sparks, ce centre va appuyer les pêcheurs et les fournisseurs dans les travaux de la pêche, la conservation et la commercialisation des poissons.
L’ONG Sparks a construit un hangar de conservation du poisson, des tamis pour le séchage etc., a précisé Floriane Favie Kaneza.
Selon le Président de la fédération des pêcheurs et fournisseurs du poisson au Burundi Butoyi Gabriel, le lac Tanganyika regorge d’une grande quantité de poissons, mais malheureusement les pêcheurs n’ont pas de bateaux adéquats pour pêcher en profondeur les gros poissons.
A Rumonge, les députés ont également effectué une visite sur la rivière Dama où l’office de l’huile de palme (OHP) est entrain de préparer les plants de palmier à huile sélectionnés appelés variété Tenera.
D’après le Directeur Général de l’OHP, plus de 79 000 plants ont été préparés dont 45 mille vont remplacer les anciens palmiers plantés en 1984. Le reste des plants va être mis à la disposition de la population et le coût sera de 4000Fbu le plant, un coût abordable selon ce responsable.
Concernant la vulgarisation de la culture de palmier à huile dans les autres provinces du pays où cette plante peut être cultivée, le Président de l’Assemblée nationale Pascal Nyabenda a voulu savoir si la vulgarisation de cette plante dans les autres provinces ne risque pas de voler la vedette aux autres plantes vivrières dont le riz, le haricot et autres.
Le Ministre Déo Guide Rurema a tranquillisé, et a indiqué que la politique du Gouvernement du Burundi au niveau de l’agriculture est aujourd’hui la régionalisation des cultures. Chaque culture sera cultivée dans des endroits bien précis et où la productivité peut être mesurable. Selon lui, l’objectif n’est pas de remplacer les autres cultures vivrières par le palmier à huile.
Pour le premier Vice-président de l’Assemblée nationale Agathon Rwasa, comme les graines germées sont achetées à l’étranger depuis 2007, il a proposé que l’Institut des recherches agronomiques du Burundi (ISABU) commence à faire des recherches pour que ces graines soient produites au Burundi car selon lui, le coût serait réduit.
Le Ministre Déo Guide Rurema a précisé que les recherches sur la production des plants seront inscrites dans la politique de régionalisation des cultures. Dans les jours à venir ces recherches vont commencer après la phase de distribution des semences sélectionnées et la vulgarisation de la régionalisation des cultures, a -t-il ajouté.
Pour le député Gabriel Ntisezerana, certaines associations sont en train de produire de faux plants de palmier et vont les distribuer à la population à un faible coût par rapport au coût des plants de l’OHP. Le Ministre Déo Guide Rurema et le Président de l’Assemblée nationale se sont montrés fermes face à ce genre d’associations : “quiconque sera attrapé, il sera pris pour un malfaiteur qui déstabilise la population et sera puni conformément à la loi”, ont averti ces hautes autorités.
La première journée de la descente des députés s’est terminée par la visite de la société sucrière de Moso (SOSUMO) où ils ont suivi le processus de production du sucre.